Historique du Shiatsu
Le shiatsu, terme japonais signifiant pression (atsu / 圧) des doigts (shi / 指) est une technique manuelle qui tire ses origines d’une ancienne forme de massage appelée Anma (conjonction de massages d’inspiration chinoire : l’Anmo et le Tuina) et dont on retrouve la trace dès le VIIème siècle après JC.
L’anma était prodigué sous forme de frottements, de tapotements, de vibrations et de tractions.
Il était initialement employé pour traiter des affections spécifiques. Au fil des siècles, sa pratique releva des non voyants et devint surtout un massage de détente.
Progressivement les donneurs d’anma rajoutèrent des pressions à leur technique, l’anma retrouvait alors son rôle de massage traitant et prenait le nom de shiatsu.
L’apparition du shiatsu au Japon dans les années 1910 coïncide avec les mouvements de restauration de la Médecine Traditionnelle Japonaise (médecine qui avait été abandonnée lors de l’adoption officielle de la Médecine Occidentale en 1883 par le gouvernement japonais).
La pratique du shiatsu, principalement effectuée par des non-voyants (doués d’un très haut degré de perception digitale) se développa dans tout le pays jusqu’à l’occupation américaine en 1945.
A cette période, le Général Mac Arthur imposa par décret l’interdiction de toutes pratiques issues de la médecine orientale (médecine qu’il jugeait anti-scientifique donc inutile).
Du jour au lendemain, de nombreux shiatsu non-voyants se retrouvèrent sans emploi et certains, désespérés, se suicidèrent.
Devant cette situation dramatique, les associations japonaises d’aveugles intercédèrent (par la voix d’Hélène Keller) auprès du Président américain Truman. Ce dernier obligea Mac Arthur à abroger le funeste décret. Le shiatsu put de nouveau être pratiqué.
En 1957, le Ministère de la Santé Japonaise publia un manuel définissant le shiatsu.
Au même moment le « Japan Shiatsu College » fut reconnu.
En 1964, un amendement relatif au shiatsu fut voté, il reconnaissait le shiatsu comme traitement médical à part entière.
Depuis lors, le shiatsu fait partie intégrante du système de santé japonais. De nombreuses écoles de formation existent et sont reconnues officiellement. Les diplômes qui y sont obtenus sont des diplômes d’état.
Bien que les séances de shiatsu ne soient pas remboursées par l’état, nombreux sont les japonais qui se font suivre par les praticiens shiatsus. Ces derniers font tout naturellement partie du « paysage » médical.
Le Koho-Shiatsu (shiatsu impérial) est issu de la tradition taoïste et également de l’enseignement de Maître Okuyama Ryuho.
Il est associé au Goshin Yai So : gymnastique énergétique pour éveiller nos méridiens, et au Jiu-jitsu : art martial.